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Narcissisme-critique par Luca V. Bagiella

Philosophie

Mai 2016

280 pages

16x22 cm

CHF 22/EUR 17

isbn: 978-2-940522-35-4

Il suffira de prendre n’importe quel livre de développement personnel et nous lirons qu’il faut croire en soi, que le but de l’existence c’est de se réaliser soi-même. Plus généralement, nous n’aurons qu’à sortir dans la rue, à allumer la télévision, à participer à un meeting politique ou à s’inviter à un entretien d’embauche pour comprendre comment l’individualité est devenue prédominante dans nos sociétés. Cela dit, le lecteur le devinera certainement : derrière cet objectif d’être soi-même, il y a également et surtout un impératif économique qui s’applique à chacun de nous. Sous la forme de l’encouragement à la concurrence, à la compétition, à la performance et au paraître, c’est bien une certaine forme d’individualité qui est constamment mise en avant. Quelle est cette forme ?

 

C’est principalement à cette question que cet ouvrage tentera de répondre et c’est sur le chemin vers la réponse que nous verrons apparaître assez rapidement un paradoxe. Un paradoxe entre d’une part, notre besoin social de reconnaissance (autrement dit, notre besoin d’être aimé par autrui) et, d’autre part, le cadre économique qui exige de nous que nous soyons des concurrents individualistes contre ou, du moins, au détriment d’autrui. A partir de là, une autre question se fera entendre : Est-ce que l’individualisme économique – tel qu’il nous est imposé dans les sociétés capitalistes – est cohérent avec nos besoins communs d’être aimé par autrui ? Ou plus simplement est-il cohérent avec l’idée de société, de vivre-ensemble ?

 

Enfin, c’est en proposant que « Je » est un autre, que l’autre est un « Je », mais surtout que « Je » a besoin de l’autre que cet ouvrage déconstruira la mythologie économiquement dominante d’un « Je » autosuffisant, d’un « Je » narcissique. 

 

Car, si le self made man incarnait l’idéal du XXe siècle, nous voulons espérer que la figure du citoyen engagé incarnera la nouvelle conscience du XXIe siècle. Cette conscience, nous l’avons nommée : le Civilisme.

Sitographie :

https://www.rts.ch/play/radio/versus-penser/audio/narcissisme-et-capitalisme-mondialise-un-couple-parfait?id=8066912

LUCA V. BAGIELLA est né en 1983 à Lausanne (Suisse). Après un parcours scolaire très singulier, il fait un apprentissage puis entre aux Beaux-Arts de Genève et termine un master en philosophie et sciences sociales à l’université de Paris 8, avec mention. 
En 2008, il développe son concept de narcissisme-critique. Un concept qui fait référence à une prise de conscience critique vis-à-vis de « ce que je suis pour moi-même et pour les autres ». Alors que nous pensons communément que le « Je » est une propriété nous appartenant en particulier, il essaie de nous montrer qu’au contraire le « Je » — que nous utilisons constamment pour nous référer à nous-mêmes, à nos idées, à nos créations — se construit sur la base d’un modèle de références qui est situé à l’intérieur d’un contexte et d’une histoire spécifique. Un contexte et une histoire que l’on ne peut négliger si on cherche véritablement à savoir qui nous sommes… 

www.consciences-citoyennes.ch

bagiella
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